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Bouvet Guyane 2012 : J+4 - Jean-Christophe Lagrange renonce - Aviron / Foxoo
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Source : #6698 Publié le 03/02/12 | Vues : 394

Bouvet Guyane 2012 : J+4 - Jean-Christophe Lagrange renonce / Aviron


Après l'évacuation de Pascal Tesnière blessé à la main, la Bouvet Guyane enregistre un nouvel abandon aujourd'hui. Il s'agit de Jean-Christophe Lagrange donné comme un des favoris de la course. Le « Ministe » renonce en raison de la panne de son dessalinisateur principal. Pour leur quatrième jour de mer les 21 rameurs encore en course connaissent un répit depuis le matin du 02 février 2012 grâce à un ralentissement du vent et plus encore une mer assagie. On en profite pour donner un coup de collier et gagner dans l'ouest, aussi pour prendre un peu de répit après un départ rude, voire angoissant pour certains. Jean-Jacques Gauthier mène toujours le train, mais en raison d'un gros dodo cette nuit, il a vu son avance se réduire à 9.2 milles sur Hidair et trois milles de plus sur Vaudé.




Pascal Vaudé a réalisé une très belle avancée ces dernières 24 heures (de 11h à 11h TU) avec un gain au but de 68.68 milles, soit 11 milles de plus que Rémy Alnet. Le troisième à monter sur le podium du jour est Christophe Dupuy (56.44 milles) devant les très réguliers Pierre Verdu et Henri-Georges Hidair, chacun crédité de 49 milles au compteur. A ce même pointage de 12h de Paris, les neuf premiers avaient franchi la barre des 2 000 miles les séparant de la ligne d'arrivée en Guyane. En 4 jours, le leader Jean-Jacques Gauthier a parcouru 170 nautiques sur la route, soit une moyenne de 42.5 milles/jour qui devrait s'améliorer dès que le vent s'orientera dans le sens de la marche.

Pascal Tesnière et Jean-Christophe Lagrange. Comme envisagé le 01 février 2012 , l'état de santé de Pascal n'a pas nécessité son transport urgent à terre dans un établissement hospitalier. Il reste à bord du catamaran L'Etoile Magique et sera déposé aux îles du Cap Vert. Son canot va être pris en remorque par un bateau de plaisance et ramené à Dakar. Jean-Christophe qui a décidé d'abandonner la course en raison de la panne de son dessalinisateur principal va se faire prendre en remorque par ce même bateau de plaisance pour rentrer en Afrique. L'abandon de Jean-Christophe, donné comme un des favoris de la course en raison de son expérience maritime riche de deux Mini Transat, témoigne aussi des difficultés de s'accoutumer au large sur un canot à rame. Michel Horeau pense que le skipper de la Quenelle Magique n'a pas forcément trouvé en ce début de course ce qu'il était venu chercher à la Bouvet Guyane.

Le sage Didier Lemoine. A 61 ans, ce Parisien chef d'entreprise est à la fois le vétéran ' il a été de deux précédentes Bouvet Guyane ' et le doyen de la course. Il ne force pas sur les rames car il veut goûter à fond son plaisir d'être en mer. Il arrivera quand il arrivera. « A chaque départ je me demande ce que je suis venu faire dans cette galère. Et après quelques jours je retrouve mon rythme de navigation en étant bien dans ma tête pour goûter pleinement ces moments intenses de navigation solitaire. Je considère que je suis un privilégié. On est venu pour le plaisir et il ne faut pas le gâcher. Pour moi c'est ma dernière traversée et je ne veux pas en perdre un seul instant ».

Rémy Alnet est au diapason : « Je suis vraiment heureux de retrouver l'ambiance du grand large et de la solitude que j'avais découvert avec ravissement lors de la précédente édition. C'est formidable de laisser aller son esprit aux rêveries dans ce voyage de lenteur ». Rémy, occupe la 6ème place sur son AREVA. Et entendait profiter de ce répit jeudi pour gagner dans l'ouest voire grignoter quelques degrés dans le nord.

Jean-Jacques Gauthier, Guillaume Bodin, Rémi Dupont également joints ce matin par téléphone satellite vont bien eux aussi et sont en phase avec leur petite maison mobile sur l'eau malgré des tracasseries diverses. Le leader a eu le mal de mer au début mais c'est passé. Il rame beaucoup de 11 à 12 h par jour ' ceci explique cela ' écoute de la musique. Il a dû lever le pied cette nuit en raison d'une tendinite naissante et a dormi à poings fermés de 21 h à 6h. Du coup son avance a diminué mais il attaquait une journée calme à souhait avec détermination et au cap voulu. Il regrette seulement de n'avoir pas plus de soleil pour alimenter ses deux panneaux solaires et déguster plus encore de musique. « A partir de demain, on va avoir des vents de 20/25 nds avec un angle correct. Ca va aller vite ».

Le matin du 02 février 2012, il disait avoir vu un requin, des dauphins et quatre tortues ; un aquarium cet océan ! Le Guyanais Rémi Dupont a vu également des animaux à la surface de l'eau. Même un oiseau est venu le taquiner. Le skipper du Brigandin en a un peu bavé hier. La mer était forte. Il lui a fallu sécuriser son air bag et bricoler le dessalinisateur qui a tendance à se désamorcer. Le transformateur d'eau de mer en eau douce revient fréquemment au registre des déconvenues chez les rameurs. Francis Cerda s'en plaint également et s'en inquiète car sans eau point de traversée possible. A presque 60 ans, le sociétaire du club nautique d'Hendaye ne ménage pas ses efforts et occupe une flatteuse place de 7ème juste derrière Rémy Alnet : « J'ai des ampoules aux mains et j'ai mal aux fesses ». Il a modifié son coussin pour éviter que la situation empire. C'est le premier des rameurs à nous signaler l'arrivée des poissons volants.

Frédéric Devilliers progresse encore sur ses réserves d'eau douce. Ses premiers jours de navigation ont été durs, durs. Le postier a du courage, il s'accroche. « Je savais que le baptême de mer allait être difficile mais pas à ce point, surtout hier quand la mer a forci ». Hormis des rougeurs et autres ampoules, le postier aventurier a dû installer la planche de secours pour appuyer ses pieds car il s'est esquinté les talons sur la planche principale. Hier, il a appelé son épouse pour lui souhaiter son anniversaire et a croisé des dauphins. Il y voit un signe du destin. Comme si le plus dur était derrière lui. Sa place de 12ème le réconforte. Il y croit et se bat.



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